Afin de mieux connaître la biodiversité à l’échelle du domaine skiable, la SAP a lancé son « Observatoire environnemental » en 2014. Ses études permettent de limiter son impact sur le milieu naturel et le paysage tout en suivant les mesures mises en oeuvre dans ce sens.



Concrètement, l’été, des spécialistes en faune et flore effectuent des passages sur le terrain pour repérer la localisation d’espèces protégées et constituer une base de données. 2500 observations de 19 espèces différentes de fleurs protégées et 6300 observations de la faune ont été réalisées depuis 7 ans.

Qu’est-ce qui est étudié ?



La flore, la faune, les zones humides, les cours d'eau, les paysages et l’impact des aménagements.

Quelques exemples d’actions mises en place :

- Les pylônes d’un nouveau télésiège sont positionnés de manière à éviter les stations de fleurs protégées ou les zones humides.
- Le calendrier de réalisation des travaux peut être adapté pour limiter le dérangement de certains animaux dans des phases clés de leur développement.

- Des « marqueurs » sont installés sur les câbles pour rendre ceux-ci visibles et limiter les collisions d’oiseaux en vol.

- Des programmes de suivi et recherches sur des espèces impactées par des projets sont développés.

- L’évolution des zones aménagées est suivie pendant au moins cinq ans pour s’assurer de la bonne « cicatrisation » du milieu.

L'interview de notre spécialiste

"L'enjeu est de s'adapter au mieux à l'environnement dans lequel nous évoluons".
Raphaël CHENAL

Référent Environnement pour les projets de la Société d'Aménagement de la station de la Plagne (SAP).

Comment est pris en compte l'environnement dans les projets d'aménagement du domaine skiable ?

Il faut savoir que la plupart des aménagements du domaine skiable (de type remontées mécaniques ou pistes) sont soumis, au préalable, à une étude d'impact environnemental. Autrement dit, sur le projet de tracé d'un têlêsiège, nous répertorions les espèces faunistiques et floristiques. Si certaines d'entre elles sont protégées, nous cherchons d'abord à les éviter. Quand on ne peut pas éviter l'impact sur l'environnement, on s'efforce alors de le réduire. Et si nous ne pouvons ni éviter ni réduire cet impact, nous adoptons des mesures compensatoires. S'il nous faut par exemple, couper des arbres, nous en replantons dans une

autre zone à proximité du projet. L'enjeu est de s'adapter au mieux à l'environnement dans lequel nous évoluons.

Peut-on dire que la Plagne a relevé le défi d'une conciliation entre économie touristique et environnement ?

La préoccupation environnementale est un enjeu majeur pour les domaines skiables. La montagne et la nature sont les supports de notre activité et nous avons tout intérêt à les préserver. Dans cette lignée, nous avons d'ailleurs initié, en2014, un observatoire environnemental du domaine skiable. Cet observatoire, centré au départ sur les thématiques "Biodiversité" et "Paysages", s'enrichit au fur et à mesure : la ressource en eau, l'agriculture, la géologie ou encore les risques naturels sont de nouvelles données à prendre en compte. L'objectif est de pouvoir anticiper nos projets futurs à travers une meilleure connaissance et donc une gestion raisonnée de l'environnement

Sur les pistes, y a-t-il des conseils particuliers à donner aux skieurs ?

Les mesures de tri et de respect de l'environnement (ne pas jeter de détritus dans la neige) valent au sommet de la montagne comme au cœur d'une ville !

Peut-être peut-on également attirer l'attention des clients de la Plagne sur les filets qui bordent parfois certaines pistes - et qu'il s'agit de ne pas franchir !

Ils sont mis en place pour protéger des arbres récemment plantés ou bien une faune sensible.

Nous installons également,sur les câbles des remontées mécaniques, des flotteurs de couleur rouge : c'est un dispositif de visualisation pour les oiseaux afin qu'ils n'entrent pas en collision avec ces câbles.